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JUST ANOTHER F*CKING LIFE
11 août 2012

et cette infinie tristesse

   Ma vie est une routine où les hommes sont interchangeables. Je me rappelle d'une conversation avec un Renard pendant les vacances. Un instant, j'ai cru qu'il m'écoutait, que nous étions entrain d'entamer une vraie conversation, de celles dont on ressort plus riche. Le sujet a changé et finalement il n'en fût rien. On aurait tout aussi bien pu parler de la météo ! J'avais un espoir d'amitié avec ce Renard, il m'a déçu et je ne lui ai pas reparlé depuis. 

   J'aurais voulu discuter avec lui de mon problème récurent de confiance en les autres, envers les hommes qui ne voient que ce que je veux bien montrer, qui ne s'intéresse pas à moi pour moi, et qui s'en soucie ? Je n'en parle pas, je cache cette noirceur dans mes vêtements noirs, je parle du reste. Comme toujours, ma vie professionnelle se porte bien. Pourtant je n'ai pas de motivation à aller bosser le matin. Je dors si mal depuis des semaines, depuis que cette toux ne me quitte plus. Je me réveille en sursaut, assise au milieu de mon grand lit, entrain de tousser et de m'étouffer, à chercher l'air et à pleurer, jusqu'à retrouver mon souffle. Ensuite vient l'angoisse de me rendormir, de savoir que je me réveillerai quelques heures plus tard de la même manière brutale et anaérobie.

   J'ai récemment revu Alpha et Oscar. Mon intérêt et mon désir pour Alpha sont inexistants. Comment me dire que j'ai passé plus d'une année avec lui, que j'ai ri, que j'ai cru, que j'ai vécu, et que maintenant ? Rien. Il continue de coucher avec l'une et l'autre. Je préfère ne pas penser avec qui il a été pendant notre relation. Avec Oscar c'est plus compliqué. Le désir est là, les regards, les simples mots, j'apprécie cette finesse, j'y ai pris goût avec les mois et notre jeu a totalement changé à présent. La donne ayant explosé, il me parle de lui et de ses interrogations. Je le sens honnête et à fleur de peau. Il me dit avoir perdu sa carapace et la chercher ardemment. Je comprends ses mots, je comprends sa souffrance, je comprends son désarroi. Ils me ramènent aux miens, à ceux que je ne veux pas voir, ceux que je ne sais pas exprimer. Je l'envie de savoir mettre des mots, de savoir parler à quelqu'un. Je suis contente de pouvoir être là pour lui. J'aimerais avoir trouver une personne que j'aurais envie d'avoir là pour moi. Je sens que ça ne durera pas, qu'il me laissera en plan sur le bord de sa vie, comme tous les autres. En attendant, je ne peux résister à parler avec lui. 

   Mes espoirs étaient grands pour Away. Je me déteste de croire encore qu'un homme peut sortir du lot. Il est bien vite retourné au troupeau avec tous les autres. Comment ai-je pu lui trouver une once d'intéret ? Je le revois bientôt, je pense que je l'éviterai. Triste. Prévisible ?

   Ma vie est une routine. Boulot, télé, dodo. Ainsi les jours de suivent et mon existence continue. Je voudrais retrouver ce que j'ai perdu. Mais l'ai-je un jour eu ? Ce vide, cette tristesse qui me ronge, ce quelque chose qui me manque, qui me fait me sentir si seule, cette petite nuance qui donnerait à mon existence le goût de la vie. Je suis en doute d'avoir un jour ne pas ressenti ce vide que je ressens depuis des années, ce vide qui est la source de tous mes mots. Ce vide d'avoir une famille restreinte. Ce vide d'avoir des amis pour qui il y a toujours quelqu'un qui passe avant moi. Cette lassitude de ne pas être aimée.

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